des briques cendrées montent au septième ciel
où la terre lourde colle aux souliers
dans les jardins suspendus de Babylone
les serres tomatières se réchauffent au soleil
une roue à pales tournoie en haut de son pylône
le piston de la pompe à eau s’en va et s’en vient
le vent s’engouffre dans le venturi des extracteurs
aspiration à une vie plus saine
des lucioles tapies dans les balcons en osier
attendent la nuit pour exhaler leur lumière
éblouies par tant d’arrogance
les myriades d’étoiles ont cessé de briller
du côté de chez Sohane la lune ne rencontrera plus le soleil
les émaux de Briare ont été déposés
au firmament les avions se suivent « à la queue le loup »
ballet des feux très haut dans les airs
c’est l’an 01 des mondes en marche
après le grand chambardement
il y a un trou de verdure au milieu du ciment
un petit pont enjambe le ru asséché de la rétention
entourés des fantômes de la comédie humaine
les enfants rois jouent en guettant l’orage
acteurs de cette farce sous le ciel menaçant
on croit qu’ils sont encore les lys de cette vallée
Victor
(texte écrit le 13 octobre 2012)