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lundi 16 novembre 2015

Automne an 15

Tu zones à tort et à travers les rues désertes
la ville à tes pieds trop chaude en cette fin d’automne
veille insomniaque et inquiète 
un verre de rouge sur la table de bois
promesse de réconfort et de joie

La tour Eiffel s’éteint devant tes yeux ébahis
présage d’un monde sans pitié 
la folie des hommes a tiré le jus de la treille
les terrasses des bistrots sont souillées de sang
draps blancs sur les trottoirs et tout le bataclan

Sur les grandes ondes c’est la météo Marine
qui égrène ses propos mortifères
un temps de haine et de larmes
rafale de vent qui donne le bourdon
et sonne le glas de ta liberté

Ils sont passés les printemps des années glorieuses
fruits goûteux mûris dans la douleur du monde
l’éclosion des fleurs qui s’épanouissent
celle de l’œuf du serpent que tu n’as pas vu venir
tu as peur mais il manque les mots pour le dire

Victor

(Texte écrit le 16 novembre 2015)